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L'expérience d'une sleevée compliquée
10 mai 2017

3. De l'opération aux complications

Samedi 11 février 2017, lendemain de mon opération.

Je me réveille fatiguée, mais sans plus, résultat classique de l'opération, et puis je n'ai pas mangé depuis plus d'un jour, alors c'est normal. J'ai aussi 38,1 de fièvres. J'ai toujours la perfusion - alors on me perfuse de l'antidouleur qui aide un peu à la faire passer mais bon. L'interne passe dans la matinée et me fait un peu mal en triturant mon ventre. Durant l'après midi, mes parents viennent, ainsi qu'une amie. Ca se passe bien, je vais au fauteuil, et suit autorisée à boire de l'eau de confort dans la journée; ca passe difficilement, mais ça passe. Je suis fatiguée le soir, donc je m'endors tôt: à 18h30. Je me réveille à 20h30 en ayant moins mal. Donc je me rendors plutôt satisfaite.

 

Dimanche 12 février 2017: le début des em******

Je me réveille avec 38,2 de fièvre. Le chirurgien me dit le matin qu'ils me garderont peut-être jusqu'au mardi pour être sûrs que je n'ai rien. J'ai néanmoins moins mal, donc ça passe. On me donne un yaourt le matin.  Mes parents passent dans la journée ainsi que mes meilleurs amis. Ca me fait du bien de les voir. Cette fois-ci je peux me lever. On fait un tour à la cafet, et je bois un peu de thé. Ca passe assez bien. La copine de mon père me ramène du mimosa, j'aime bien c'est joli. On rigole pas mal, ça fait mal de rigoler lol. Je fatigue vers 18h, alors tout le monde part, et je dors jusqu'à 21h. Je me réveille en ayant de grosses bouffées de chaleur, mais je ne relève pas, parce que je n'ai pas envie d'embêter quelqu'un, et puis ce n'est pas grave, j'ai beaucoup bougé dans la journée, donc ça doit être normal. Les infirmières arrivent vers 21H15, je regarde les bronzés font du ski, j'adore ce film ahah.

Bon l'arrivée des infirmières déclenchent un peu tout. Je les adore, elles sont super sympa. Mais mes constantes ne sont pas bonnes. 38,5 de température, 93% de saturation d'oxygène, et 110 de pulsations cardiaques (oui, je suis devenue une experte niveau infirmerie maintenant :)). C'est pas bon du tout, et donc l'interne vient, et décide de me faire prendre une prise de sang avec des hémocs (cultures), un électrocardiogramme et une analyse d'urine. Les infirmières ont mis 3/4 d'heure pour me piquer, tellement j'ai des veines très petites et qui ne donnent pas beaucoup, on a galéré mais on a bien rigolé.

Bref, je m'endors vers 22h30, assez facilement. Mais le drame arrive à 2h30. Je suis réveillée par une douleur insupportable. Autant, je ne pense pas être une chochotte, faut dire qu'un mois de rage de dent ça calme, mais là la douleur était vraiment horrible. Lorsque j'ai appelé les infirmières, je n'ai pas pu leur dire moins que 8 sur l'échelle de douleur. J'étais en larmes. Forcément les douleurs ne sont pas passé et ont empiré, j'ai été mise sous perfusion tout de suite. Mais ça ne changeait rien... J'ai galéré pendant deux heures, en attendant que le chirurgien sorte du bloc, parce que oui... le chirurgien ne peut pas être disponible tout le temps... J'ai quand même noté les plusieurs produits que l'on m'a envoyé par perfusion vers 3 heures du matin, trop en souffrance pour relever et demander ce que c'était...  J'ai essayé de m'occuper comme j'ai pu, et les infirmières sont restées près de moi tout le long, ce qui m'a bien aidé car la douleur était vraiment insupportable.. 5h du matin le chirurgien arrive, enfin son interne... Il ne me dit rien de spécial, sauf qu'on ne peut rien faire pour le moment. Il décide de me prescrire de la morphine et une bonne dose d'atarax pour m'aider à m'endormir. Ca aide beaucoup, puisque je m'endors vite.

J'étais loin de me douter que ces petits évènements étaient le début de quelque chose de beaucoup plus gros. J'étais encore plus loin de me douter qu'à ce moment là, j'étais tout près de la mort.... ou du moins du comas. Et c'est bizarre parce que malgré la douleur, j'arrivais quand même à réfléchir, à parler, à me lever... Comme quoi, la fin c'est rien, un moment ça va, et l'autre, ça va plus. Car ce qui allait se passer le lendemain changerait mes perspectives d'avenir à court terme.

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L'expérience d'une sleevée compliquée
  • Le 10 février 2017, je me suis fait opérée d'une sleeve gastrectomie, comme beaucoup d'entre nous, afin de perdre du poids. J'ai malheureusement eu de graves complications - ce blog raconte mes 40 jours d'hospitalisation afin de les dédramatiser!
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